BFMTV
Cinéma

Okja, le film polémique de Netflix, programmé... puis déprogrammé de certaines salles

Tilda Swinton et Seo-Hyun Ahn, deux des stars de "Okja"

Tilda Swinton et Seo-Hyun Ahn, deux des stars de "Okja" - Netflix France

La controverse entamée au Festival de Cannes se prolonge dans les salles de cinéma, alors que quelques projections gratuites exceptionnelles ont été annulées.

Il a marqué la dernière édition du Festival de Cannes, où il était présenté en sélection officielle, et il continue de déchaîner les passions. Okja, conte fantastique diffusé sur Netflix et signé par le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho, sera exclusivement projeté dans une poignée de salles. Mais devant la pression d'internautes mécontents, deux d'entre elles ont déjà annulé ces diffusions événements. 

Disponible le 28 juin sur Netflix, Okja devait, contre toute attente, être présenté au public durant sept séances à travers la France, toutes gratuites, dans le cadre des festivals SoFilm. Une offre surprenante, face au refus initial de Netflix de présenter son long-métrage au cinéma. Mais un "appel au boycott" sur Twitter a mené à l'annulation de certaines d'entre elles. 

Un "contexte" particulier

Quelques voix, parmi lesquelles des responsables de cinémas, se sont élevées contre ces projections gratuites. Une indignation qui a trouvé écho, puisque plusieurs des organismes précédemment cités ont décidé de revenir sur leur décision. C'est le cas du Max Linder Panorama, qui a expliqué sur Facebook qu'en raison du "contexte actuel de l'exploitation cinématographique et les débats suscités par la projection de ce film", cette dernière serait annulée.

Même décision pour le Forum des images, qui évoque cependant des raisons techniques: selon le site Carpe Diem, c'est parce que la salle de projection n'est plus disponible que le film ne sera pas présenté. 

Une controverse qui n'en finit pas

Si Okja est reparti bredouille du Festival de Cannes, il est l'un des films qui a le plus fait parler: c'est durant le festival que Netflix a annoncé qu'elle refusait de sortir ses deux films en compétition en salle. Du jamais-vu sur la Croisette, cette dernière se voyant contrainte de modifier son règlement: dès l'année prochaine, tout film qui souhaite concourir en compétition devra s'engager à être distribué en salles.

De l'énervement des exploitants à l'indignation des organisateurs du festival, en passant par les affiches annonçant la sortie du film sur la plateforme: au milieu de toute cette polémique, Netflix s'impose comme unique gagnante, en suscitant intérêt et intrigue auprès de nombreux spectateurs.

Benjamin Pierret avec AFP