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Cinéma

Mother!, le nouveau film de Darren Aronofsky qui divise la critique

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- - Jennifer Lawrence et Javier Bardem, le 10 septembre lors de la première de Mother, au festival international de Toronto - Emma McIntyre - AFP

Sorti en salle le 13 septembre, Mother!, le nouveau film de Darren Aronofsky, divise la critique, comme il a divisé le public de la Mostra de Venise et du Festival de Deauville.

Un accueil mitigé. Présenté à la Mostra de Venise, le nouveau film de Darren Aronofsky Mother!, sorti en salle le 13 septembre en France, a provoqué des réactions assez variées. Hué par une partie de la foule tandis que le reste applaudissait, le film divise également la critique. Point de juste milieu visiblement, on aime ou on déteste ce long-métrage inclassable, à mi-chemin entre thriller et film d’épouvante.

Le septième film du réalisateur américain met en scène Jennifer Lawrence, qui campe l'épouse de Javier Bardem, un écrivain en mal d’inspiration, et leur maison, qu’elle s’efforce de transformer en un cocon idyllique. Mais l’arrivée de personnages intrigants et envahissants va bouleverser leur paisible vie.

À l’instar de l'accueil qui lui a été réservé à la Mostra de Venise ou au festival de Deauville, le film divise la critique. Pour l'Obs, "C'est du Aronofsky dans son jus: empathique, inspiré, malin". Si l'hebdomadaire a apprécié la première moitié du film, il déplore une seconde moitié "moins bien". De son côté Elle, évoque "le genre de film pour lequel on aime aller au cinéma. Un film qui ne laisse pas indifférent". La majorité des critiques positives saluent la performance du réalisateur de Black Swan (2011) et Requiem for a Dream (2000).

Un cinéaste qui "perd le fil" et "se prend pour un prophète"

A contrario, c'est l'imagination débordante du cinéaste qui gâche le film, pour d'autres: "Dépassé par ses grands moyens, le cinéaste perd le fil, confond audace et outrance. Mother! laisse le sentiment d’une erreur de jauge, entre l’impulsion de départ et la boursouflure du résultat", assure Télérama. Pour Le Monde "Aronofsky s'en remet à des oppositions grossières - l'éternelle dialectique du bien et du mal - comme le tout-venant hollywoodien". Le Tempsest beaucoup plus critique avec le cinéaste: "Aronofsky se prend pour un prophète. Il est toutefois beaucoup moins malin qu'il ne le pense (...) Enfin il commet l'erreur de donner d'emblée la clé de sa parabole sinistre", assure le quotidien suisse.

Dans le rôle principal, Jennifer Lawrence impressionne. Elle "livre une performance surhumaine digne d'un Oscar" pour LCI. Une fois n'est pas coutume, Le Temps est beaucoup plus critique: "Certains fans affirment que Jennifer Lawrence trouve ici son meilleur rôle. Balivernes: elle ne fait que subir, geindre, haleter, perdre le souffle et regimber".

G.D.