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Cinéma

L'association Promouvoir s'attaque aux Huit salopards de Tarantino

Tim Roth, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh dans Les Huit salopards, de Quentin Tarantino.

Tim Roth, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh dans Les Huit salopards, de Quentin Tarantino. - Double Feature Films

L'association qui a déjà fait annuler le visa d'exploitation d'Antichrist, de Lars von Trier, s'attaque maintenant au film de Quentin Tarantino.

L'association Promouvoir, proche des catholiques traditionalistes, a annoncé samedi avoir fait un recours contre le visa d'exploitation du film Les Huit salopards de Quentin Tarantino, estimant que l'interdiction aux moins de 12 ans n'était pas appropriée en raison de "scènes de très grande violence".

La Commission de classification des films du Centre national du cinéma (CNC) et la ministre de la culture "ont une fois encore gravement manqué à leur devoir et à leurs obligations légales en se bornant à interdire ce film aux seuls jeunes adolescents de moins de 12 ans, l'avertissement accompagnant le visa se contentant quant à lui de faire état de ce que 'certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité du public jeune'", indique Promouvoir dans un communiqué.

"Tête éclatée avec cervelle explosant"

Le visa d'exploitation avait été accordé au film le 6 janvier, rappelle-telle. Promouvoir estime que ce long-métrage comporte "plusieurs scènes inadmissibles", notamment une "très longue séquence" racontant, "images à l'appui", une fellation imposée au fils d'un général sudiste fait prisonnier pour obtenir une couverture, après avoir été "contraint de marcher nu dans la neige et le froid des heures durant".

"Naturellement, la couverture n'est pas donnée et le prisonnier est assassiné d'une balle une fois son 'travail' terminé", ajoute l'association, qualifiant d'autres scènes "de pure violence extrême, complaisante et gratuite", citant entre autres, l'exemple d'une "tête éclatée avec cervelle explosant sur le visage de la soeur du personnage assassiné".

"Gravement choquant"

"Bref un film gravement choquant pour les jeunes adolescents, dont toute la seconde partie est fondée sur cette violence (1h30 tout de même)", conclut l'association. Ce recours intervient quelques jours après la décision de la cour administrative d'appel de Paris d'annuler le visa d'exploitation de Antichrist de Lars von Trier, dont l'interdiction aux moins de 16 ans devra être réexaminée, suite à une requête de cette même association.

Promouvoir avait obtenu l'an passé que l'interdiction aux moins de 12 ans de La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche soit réexaminée. Elle avait en outre réussi à faire interdire aux moins de 18 ans le film d'horreur Saw 3 D et Love de Gaspar Noé.

la rédaction avec AFP