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Dane DeHaan: "A Cure For Life, Valérian... Ce que je cherche en tant qu'acteur, ce sont les challenges!"

Dane DeHaan, star de "A Cure For Life" réalisé par Gore Verbinski, en salles le 15 février 2017

Dane DeHaan, star de "A Cure For Life" réalisé par Gore Verbinski, en salles le 15 février 2017 - BFMTV.com

ENTRETIEN - Quinze ans après Le Cercle, le réalisateur Gore Verbinski renoue avec le cinéma d'horreur dans le très réussi A Cure For Life. Et c'est au talentueux Dane DeHaan que le cinéaste a confié le premier rôle. Rencontre avec celui qui, en cinq ans seulement, est devenu l'une des nouvelles coqueluches d'Hollywood...

Quand il a débarqué au cinéma avec l'OVNI Chronicle, la presse a salué sa performance, s'amusant alors de ses faux-airs de Leonardo DiCaprio. Mais si au fil de ses films, la ressemblance physique s'est arrêtée là avec la star, sa carrière, elle, semble doucement, mais sûrement, s'être mise à suivre les traces des futurs grands d'Hollywood. Tournant avec des géants du cinéma (Steven Spielberg, Terrence Malick...) et enchaînant les films indépendants (Life) avec autant d'aisance que les blockbusters (The Amazing Spider-Man 2), Dane DeHaan s'illustre aujourd'hui dans A Cure For Life, le thriller psychologique de Gore Verbinski (Pirates des Caraïbes), en salles ce mercredi 15 février.

Celui que Verbinski nous décrit comme un "acteur singulier" et "travailleur invétéré" toujours "à la recherche de la partition parfaite" dévoile une nouvelle facette de son talent, quelques mois avant la sortie de Valérian et la Cité des mille planètes, le blockbuster de Luc Besson dont il sera la tête d'affiche cet été. De passage à Paris, Dane DeHaan, 30 ans, s'est confié à BFMTV.com pour évoquer son nouveau rôle, celui d'un jeune cadre ambitieux parti sur la trace d'un patron disparu dans un centre de bien-être en Suisse et contraint d'y rester pour suivre le même traitement que les autres patients. Rencontre avec un acteur à qui tout sourit. 

Lockhart, votre personnage dans A Cure For Life, passe pour quelqu'un aussi égoïste qu'arrogant. Votre plus grand défi sur ce film n'était-il finalement pas que le public arrive à avoir de l'empathie pour lui?

Exactement. Je ne dirai pas que c’était facile, mais c'était un vrai challenge. Et c'est ce que je recherche dans tous mes rôles: relever des défis de différentes façons et tenter des choses nouvelles. Là, le rôle était particulièrement prenant aussi bien physiquement que mentalement. Mon plus grand challenge était de créer un personnage que les gens aient envie de suivre tout le film, malgré tout. Mais pour jouer un rôle correctement, je crois de toute façon qu'il faut tomber amoureux de la personne que vous jouez, c’est très important.

Avec ce genre de rôle très prenant, le personnage vous obsède-t-il encore en dehors du plateau ?

Quand je suis en phase de travail, je suis effectivement obsédé par mon personnage, mon jeu. Mais non, heureusement, une fois que c’est terminé, je le laisse facilement partir et retourne à ma vie normale!

Dane DeHaan dans "A Cure For Life", sur les écrans le 15 février 2017.
Dane DeHaan dans "A Cure For Life", sur les écrans le 15 février 2017. © Twentieth Century Fox

Diriez-vous que A Cure For Life est aussi une critique de la société et de ces gens prêts à tout pour avoir l'impossible?

Oui, c'est une critique de bien des manières. Le film parle de la maladie, de la façon dont les gens essaye de la supprimer. Mais il y a aussi ces gens qui pensent que seule la quête du pouvoir et de l’argent les rendra heureux et leur apportera une vie saine. Mais ce sont des illusions. Les gens recherchent une solution rapide pour vivre plus longtemps, être meilleure santé, être soigné plus rapidement, etc.... C'est une sorte d'utopie.

Ces cinq dernières années, vous êtes devenu un acteur en vogue à Hollywood. Comment analysez-vous votre succès ?

Pour être honnête, je ne passe pas beaucoup de temps à penser ça, je suis simplement reconnaissant et heureux d’avoir ces opportunités. J’ai toujours voulu devenir un acteur et je n'ai jamais réfléchi à la manière dont ça se passerait. Je profite simplement de ce qui m’arrive!

"Je n'avais jamais entendu parler de la BD Valérian"

Vous avez tourné avec les plus grands réalisateurs (Spielberg, Malick, Verbinski…), mais avez déclaré un jour que le seul rêve que vous aimeriez réaliser serait d'être... golfeur professionnel. Vous le pensez encore ?

Oh oui! Mais je ne suis malheureusement pas assez bon pour ça. J’adore ce sport. Pendant longtemps dans ma vie, j’ai partagé mes deux passions, la comédie et le golf, au même niveau, en travaillant avec la même rigueur, le même investissement. Mais le golf reste une quête inachevée pour le moment, c’est presque une forme de méditation.

Que pouvez-vous nous dire sur Valérian et la Cité des mille planètes, le nouveau film de Luc Besson qui sortira l'été prochain?

C'était le tournage le plus fun que j’ai jamais fait. J'espère que les gens auront autant de plaisir à découvrir le film au cinéma que j’en ai eu à le faire. Je ne connaissais pas la bande-dessinée, je n'en avais jamais entendu parler, mais je la connais plutôt très bien maintenant! (rires)

Dane Dehaan et Cara Delevingne, stars de "Valérian et la Cité des mille planètes" de Luc Besson, en salles le 26 juillet 2017
Dane Dehaan et Cara Delevingne, stars de "Valérian et la Cité des mille planètes" de Luc Besson, en salles le 26 juillet 2017 © Europa Corp

Un tournage comme Life, où vous incarniez James Dean, et un tournage comme Valérian, avec d'énormes effet spéciaux, cela demande-t-il le même travail pour un acteur?

Beaucoup de choses sont similaires, la préparation notamment, mais évidemment, sur le plateau, les choses sont complètement différentes. Être sur un plateau avec un vrai décor, de vraies accessoires, c’est très différent comparé à un tournage où vous vous retrouvez à donner la réplique sur un fond bleu toute la journée. Mais mon plaisir est le même, car ça me permet de me confronter à pas mal de challenges qui me poussent à me dépasser. Quand vous jouez un héros face à un fond bleu, vous devez donner vie à un personnage, mettre à profit votre imagination, c’est un autre défi. Toutes ces choses me permettent de m’améliorer en tant qu’acteur.

"Un modèle à suivre ? Tom Hanks !"

En dehors de Luc Besson, y a-t-il d’autres réalisateurs français avec lesquels vous aimeriez travailler?

J’aime bien Xavier Dolan. Bon, je sais qu’il est Canadien, mais comme il fait des films en français, ça compte? (rires.)

Quels sont vos projets à venir?

Mes deux priorités dans l'immédiat sont Valérian, qui sort au mois de juillet, et le fait que je vais être père pour la première fois au printemps! En revanche, je n’ai aucune idée de quel sera mon prochain film.

Aujourd'hui, y a-t-il un acteur dont aimeriez-vous suivre les traces?

J’aime beaucoup James Dean, mais je suis déjà heureux d’avoir vécu plus longtemps que lui! Je ne dirais pas que j’aimerais avoir sa vie, mais je l’apprécie en tant qu’acteur. Après, j’admire beaucoup Al Pacino, Philip Seymour Hoffman... A vrai dire, je crois que si je ne devais en choisir qu'un aujourd'hui, ce serait Tom Hanks, pour avoir une longue carrière et rester une personne heureuse et paisible!