Budget, salaire… Ces inégalités entre les réalisatrices françaises et les hommes
Le cinéma n’est pas épargné par les inégalités de salaire entre les sexes. D'après une étude dévoilée ce vendredi par le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNC), une réalisatrice française percevrait en moyenne un salaire inférieur de 42% à celui de son homologue masculin.
Cet écart est notamment visible sur les budgets dont elles peuvent disposer. Les femmes se voient accorder des budgets moindres: 3,5 millions d’euros en moyenne contre 4,7 millions pour les hommes.
Une profession genrée
Au total, 96% des scriptes, 88,4% des costumiers et 74% des coiffeurs-maquilleurs sont des femmes.
A l’inverse, elle ne représentent que 21% des réalisateurs de longs métrages agréés, alors que la parité existe à la sortie des écoles de réalisation.
Quelques notes positives
Le CNC a tout de même relevé quelques points positifs. Pour exemple, une nouvelle génération de réalisatrices de longs métrages est en train d’émerger. Maïewenn Le Besco, Céline Sciamma ou encore Katell Quillevere en font notamment partie.
"Depuis près de 10 ans est apparu une nouvelle génération de réalisatrices d'une très grande créativité. Leur talent, leur audace, ont donné un souffle nouveau au cinéma français avec, aujourd'hui, des premiers films reconnus dans le monde entier, comme Mustang ou Divines", a souligné Frédérique Bredin, présidente du CNC.
En une décennie, le nombre de réalisatrices a augmenté de 70%. Au total, elles sont trois à être nommées pour la cérémonie des César 2017: Houda Benyamina pour Divines, Anne Fontaine pour Les Innocentes et Nicole Garcia pour Mal de Pierres.