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Cinéma

Arnaud Desplechin à Cannes: "Ne pas être dans la Sélection officielle, c'est un soulagement" 

Le réalisateur, dont le nouveau film fait l'ouverture de Cannes ce mercredi, s'est confié au sujet du Festival et de son "soulagement" à l'idée de ne pas être dans la Sélection officielle.

Il a décroché l'honneur d'ouvrir le 70e Festival de Cannes ce mercredi soir, avec son dixième film, Les fantômes d'Ismaël. Arnaud Desplechin s'est confié au micro de France Inter au sujet de son nouveau long-métrage, l'histoire d'un triangle amoureux entre un réalisateur (Mathieu Amalric), sa compagne actuelle Sylvia (Charlotte Gainsbourg) et sa première femme Carlotta (Marion Cotillard), qui resurgit vingt ans après avoir disparu.

"Je suis un prince, ce soir", a-t-il déclaré. "C'est une grande émotion, que Frémaux nous accueille ainsi pour l'ouverture. Une grande émotion aussi parce que c'est une salle que je connais, la salle du Festival de Cannes, et qui renvoie un grand amour aux acteurs. Pour moi, c'est donc une manière de les remercier". 

Tension et pression

Les critiques à Cannes? "Je suis protégé par Frémaux, j'ai même pas peur", a-t-il lancé, amusé, avant de décrire son "soulagement" de ne pas faire partie de la Sélection officielle. 

"Je me rappelle de la première conférence de presse sur La Sentinelle, la première fois que je venais à Cannes. La première question posée par un journaliste, c'était: 'Vous n'avez pas honte de montrer un film pareil en Sélection officielle?'. Je me suis dit que ça allait être dur. Cette année, je vais être épargné!", a-t-il confié. 

Selon Arnaud Desplechin, à Cannes, "il y a une tension, une pression avec la presse, les spectateurs... Il y a moins de bienveillance (envers les réalisateurs français), car on est en France", avait-il assuré il y a quelques jours dans un entretien à l'AFP.

C'est donc sans la pression liée à la compétition qu'il présentera ce mercredi soir son nouveau projet, qui sort dans les salles françaises le même jour
Nawal Bonnefoy