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Une ex-Miss Amérique devient présidente du concours après un scandale sexuel

Gretchen Carlson à New York en 2017

Gretchen Carlson à New York en 2017 - Ben Gabbe - Getty Images North America - AFP

Après la démission de Sam Haskell, Gretchen Carlson devient présidente du concours de Miss Amérique.

L'ancienne Miss Amérique devenue présentatrice de Fox News, Gretchen Carlson, a été nommée lundi présidente de l'organisation du concours après la démission du précédent PDG, accusé d'avoir écrit des messages dégradants et à caractère sexuel sur certaines lauréates.

Gretchen Carlson, 51 ans, dont la nomination a été annoncée par un communiqué, devient ainsi la première lauréate du concours Miss Amérique à accéder à la tête de cette organisation. Son prédécesseur Sam Haskell avait démissionné le 23 décembre.

"C'est un honneur de poursuivre ce célèbre programme en compagnie d'autant de volontaires exceptionnels", a écrit sur Twitter Gretchen Carlson, titrée en 1989.

Gretchen Carlson victime aussi de harcèlement sexuel

La nomination de Gretchen Carlson a pris effet immédiatement, a indiqué l'organisation, précisant que trois autres ex-lauréates du concours feraient désormais partie du conseil d'administration. "La plupart des anciens membres du conseil d'administration ont démissionné", précise le communiqué.

Des dizaines d'anciennes reines avaient réclamé la démission de Sam Haskell après que le site d'information Huffington Post avait révélé le 21 décembre qu'il avait envoyé plusieurs courriels visant notamment Mallory Hagan, la lauréate 2013. Dans ces courriels, il se moquait notamment de sa prise de poids et critiquait sa vie sexuelle, affirmant qu'elle était une femme facile. Deux jours après ces révélations, Sam Haskell et son numéro 2 Josh Randle démissionnaient.

Gretchen Carlson avait provoqué en 2016 la démission du PDG de la chaîne de télévision Fox News, Roger Ailes, qu'elle accusait de harcèlement sexuel. Elle avait également obtenu 20 millions de dollars de dédommagement de la maison-mère de la chaîne de télévision. "Aucune femme ne devrait être dégradée au moyen d'insultes vulgaires", avait réagi Gretchen Carlson à l'issue des révélations du Huffington Post. "Comme je l'ai appris, le harcèlement et l'humiliation des femmes ne sont jamais acceptables", avait-elle ajouté.

F.M. avec AFP