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Thomas Pesquet: "J'avais l'impression d'être dans Star Wars"

Thomas Pesquet le 2 juin 2017, le jour de son retour sur terre.

Thomas Pesquet le 2 juin 2017, le jour de son retour sur terre. - Shamil Zhumatov - AFP

Émerveillement, retour sur terre et toilettes, l'astronaute Thomas Pesquet a répondu ce mardi soir sur RTL aux questions d'enfants de 10 ans, sur son expérience spatiale.

Depuis qu'il est revenu sur terre, il est très sollicité. L'astronaute français Thomas Pesquet, qui a passé six mois à bord de la Station spatiale Internationale, a répondu sur RTL aux questions posées par de jeunes écoliers de CM2.

"Est-ce qu'on peut se tutoyer?", "Quelle a été ta première impression à bord de la station spatiale?", "Ton pire souvenir?"... Thomas Pesquet, a satisfait la curiosité de Sophia, Esther, Gabriel et Thomas, depuis Cologne.

"C'est un peu dur de retrouver la gravité, a-t-il annoncé d'emblée. Mais au bout de 12h j'avais retrouvé mon équilibre", indique l'astronaute qui précise avoir retrouvé 99% de ses capacités d'avant le séjour spatial. Thomas Pesquet est revenu sur Terre le 2 juin dernier. Il atterri au Kazakhstan, après trois minutes de voyage. Un retour mouvementé.

Accident de voiture

"C'est plus spectaculaire que le lancement", décrit Thomas Pesquet. Après l'entrée dans l'atmosphère, en raison du frottement, "Il fait plusieurs milliers de degrés. On voit des étincelles et des flammes qui partent sur les côtés de la capsule. Ces flammes brûlent les vitres et on ne voit plus rien. On est écrasé parce qu'on subit quatre fois le poids de son propre corps". Le parachute s'ouvre ensuite, jusqu'à l'arrivée au sol "de manière pas tellement douce, ça ressemble plutôt à un accident de voiture".

Il a fallu aussi se réhabituer aux choses les plus simples sur terre, se doucher, dormir dans un lit. "Il faut que je me réhabitue à prendre une douche normalement", livre par exemple Thomas Pesquet, aux mains des scientifiques, pour mesurer l'effet d'un vol de six mois sur l'organisme. "Il y a des sensations un peu étrange, quand on sent l'eau chaude sur sa peau, ce sont des choses que j'avais oubliées".

Ne pas appuyer sur le mauvais bouton

Interrogé sur sa première pensée à bord de l'ISS, qui ressemble à "un navire ou un grand sous-marin", Thomas Pesquet a confié que c'était: "Ne pas appuyer sur le mauvais bouton".

Sans langue de bois, il a aussi évoqué les quelques bémols à bord de l'ISS. "Le confort ce n'est pas génial, on n'a pas beaucoup de place, la nourriture c'est toujours la même, c'est du réchauffé. Les toilettes, c'est un peu des toilettes de camping et pas de camping 4 étoiles, on garde le même t-shirt une semaine".

"On n'a pas besoin de héros pour aller dans l'espace, on a besoin de gens faciles vivre", ajoute avec modestie Thomas Pesquet, qui n'a pas de mauvais souvenir à raconter, même pas la réparation des toilettes, peu de temps après son arrivée.

"J'ai plein de souvenirs, je n'ai pas encore eu le temps de tout trier dans ma tête mais c'est vrai que l'arrivée dans l'espace, c'était incroyable. Quand on s'approchait, c'était tellement immense, ça brillait, j'avais l'impression d'être dans Star Wars"

"Flotter dans la station c'est un des sentiments de liberté les plus forts que j'aie eus dans ma vie", conclut celui qui se verrait bien partir à la conquête de Mars.
M. R.