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Roman Polanski n'assistera pas à l'audience qui se tiendra la semaine prochaine aux Etats-Unis

Roman Polanski à Cannes le 17 mai 2014

Roman Polanski à Cannes le 17 mai 2014 - Valery Hache - AFP

Le cinéaste, qui souhaite faire reconnaître qu'il a déjà exécuté sa peine, ne se rendra pas aux Etats-Unis afin d'assister à l'audience qui pourrait mettre fin à l'affaire de viol dont il est accusé depuis 40 ans.

Roman Polanski aux Etats-Unis, ce n'est pas pour tout de suite. Le cinéaste "n'envisage pas du tout" d'assister à une audience qui doit avoir lieu là-bas la semaine prochaine pour examiner une demande de son avocat américain concernant l'affaire d'accusation de viol d'une mineure qui le poursuit depuis 40 ans, a indiqué ce jeudi soir son avocat français.

"Un juge doit statuer la semaine prochaine sur la demande de son avocat américain qui réclame la levée des scellés sur le témoignage du procureur de l'époque, confirmant un accord entre toutes les parties" à l'affaire, a indiqué Hervé Temime.

Cet accord prévoyait que "la peine qu'aurait à subir Roman Polanski serait égale à la durée qu'il passerait à la prison de Chino en Californie" pour y subir des tests psychologiques, a affirmé l'avocat. Le réalisateur franco-polonais a passé 42 jours dans cette prison.

Polanski veut faire lever son mandat d'arrêt

Le témoignage du procureur Roger Gunson a été recueilli en 2010 aux Etats-Unis. Malgré les demandes des avocats de Polanski, la justice américaine a jusqu'à présent refusé de transmettre ce témoignage à la Suisse comme à la Pologne, lorsque le cinéaste a été rattrapé par le mandat d'arrêt des Etats-Unis dans ces deux pays.

Le réalisateur de 83 ans veut ainsi "faire reconnaître qu'il a déjà exécuté sa peine" aux Etats-Unis, afin de pouvoir "voyager librement et faire lever son mandat d'arrêt" américain, a ajouté l'avocat. Il a totalement réfuté la peine de 50 ans de prison qu'aurait encourue à l'époque son client.

Roman Polanski a reconnu une relation sexuelle avec la jeune fille de 13 ans en 1977 mais a toujours nié le viol. Samantha Geimer a elle-même dit lui avoir pardonné et a réclamé à plusieurs reprises l'abandon des poursuites contre lui.

L'affaire a une nouvelle fois ressurgi récemment lorsque le cinéaste a dû renoncer à présider la cérémonie des César sous la pression des organisations féministes.

N.B. avec AFP