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Rencontre avec Macron: Bono, un habitué de l'Elysée

Jacques Chirac et Bono en juin 2002 à la sortie de l'Elysée

Jacques Chirac et Bono en juin 2002 à la sortie de l'Elysée - Jack Guez- AFP

Le leader de U2 rencontre ce lundi le président Emmanuel Macron afin de défendre son combat contre l’extrême pauvreté et la maladie, en particulier sur le sol africain. Un rendez-vous qui se déroulera au palais présidentiel, dont Bono est presque un habitué...

Une rock star à l'Elysée. Ce lundi, Bono sera reçu par Emmanuel Macron à l'occasion d'une rencontre durant laquelle le chanteur de U2 défendra One, son organisation humanitaire qui lutte contre la pauvreté et les maladies dites évitables, notamment en Afrique. Une opération séduction, donc, qui est pourtant loin d'être une première pour le chanteur irlandais qui a déjà, par le passé, fait les yeux doux aux prédécesseurs du leader d'En Marche.

Très engagé, Bono avait fait la rencontre, en juin 2002, de Jacques Chirac. L'artiste irlandais lui avait alors demandé "de traduire en engagements financiers sa passion pour l'Afrique", rapportait à l'époque l'AFP. Le président avait déclaré, à la suite de cet entretien, que "la mise en oeuvre d'un nouveau partenariat entre l'Afrique et les pays industrialisés" serait "au coeur des discussions du G8 fin juin au Canada". Les deux hommes s'étaient recroisés en février 2003 - Chirac avait alors remis la légion d'honneur à Bono.

Nicolas Sarkozy et Bono à l'Elysée
Nicolas Sarkozy et Bono à l'Elysée © Philippe Wojazer - Pool - AFP

Un admirateur de "l'énergie" et de la "vision" de Sarkozy

Le rockeur avait également été invité par Nicolas Sarkozy en janvier 2008 à l'Elysée, après une première rencontre en juin 2007 à Heiligendamm en marge du G8. L'homme politique et l'artiste s'étaient revus quelques mois plus tard, cette fois-ci à New York, lors du sommet des nations unies sur le développement du continent africain. Le chanteur, flatteur, avait loué les valeurs de la France, qui "joue un rôle de premier plan sur le continent Africain" et vanté les mérites de Nicolas Sarkozy, dont il avait déclaré admirer "son énergie et sa vision" et "sa proposition radicale d’Union méditerranéenne", selon lui "un exemple de sa façon de penser différente". 

"Il est le premier homme politique, certainement le premier chef d'Etat, à m'avoir donné la permission de, je le cite, le 'torturer'. Au cours d'une rencontre privée, il m'a encouragé à faire sonner la corne pour la cause. 'Je sais que vous devez me torturer', m'a-t-il dit", avait confié Bono en janvier 2011, après avoir publié dans Le Monde une tribune dans laquelle il demandait au président d'agir pour les pays en développement. 

François Hollande n'avait pas non plus échappé aux avances de Bono. Reçu à l'Elysée en octobre 2012 au côté du milliardaire Bill Gates lors d'un entretien de 45 minutes, l'artiste avait discuté avec le président de plusieurs sujets humanitaires, parmi lesquels les otages au Sahel. "Nous avons parlé de cette trinité maudite de trois extrêmes: l'extrême pauvreté, le climat extrême et les idéologies extrêmes. Ce mélange est assassin", avait alors déclaré le chanteur irlandais à l'issu de cet entretien.
François Hollande entouré de Bono et Bill Gates
François Hollande entouré de Bono et Bill Gates © Lionel Bonaventure - AFP

Après Bono, Macron recevra Rihanna

Bono n'est pas la seule célébrité qui foulera le sol du palais présidentiel cette semaine. Mercredi, Emmanuel Macron recevra la popstar Rihanna. Le 24 juin dernier, la chanteuse originaire de la Barbade avait demandé au nouveau président français, via Twitter, s'il allait "s'engager pour le Fonds pour l'Éducation", dont elle est l'ambassadrice.

L'interprète d'Umbrella, qui est l'ambassadrice depuis 2016 du Partenariat mondial pour l'éducation, association destinée à permettre l'accès à l'éducation aux enfants des pays en voie de développement, a fait la même démarche auprès du président argentin Mauricio Macri et du Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Nawal Bonnefoy