Renaud rend hommage à Charlie Hebdo: "Toujours debout, toujours vivant, même pas peur"
Un rassemblement avait lieu jeudi soir place de la République à Paris à l'appel de deux syndicats et d'artistes afin de rendre hommage aux victimes de l'attentat survenu à Charlie Hebdo. Le chanteur Renaud, très discret depuis plusieurs années, s'est rendu à l'événement.
"J'ai décidé d'être là aujourd'hui parce que le 7 janvier est une date importante à mes yeux. C'est le premier anniversaire des attentats contre Charlie Hebdo", a-t-il expliqué. "J'y ai perdu des amis, Charb, Wolinski, Cabu, Tignous, qui était un vrai pote, un vrai ami. Et ça a été tout d'abord un vrai bouleversement émotionnel, puis ensuite un bouleversement par rapport à cet attentat contre la liberté d'expression", a-t-il ajouté.
Cette date historique restera pour lui "essentielle dans mon coeur et dans mes tripes". Il l'assure, chaque année, il sera au rendez-vous, en tant que "républicain, citoyen, laïque" et avec "toujours au fond du coeur cette cicatrice indélébile".
Un hommage à toutes les victimes du terrorisme
Renaud, qui a affirmé ne plus boire d'alcool, a déclaré qu'il souhaitait rendre hommage "à toutes les victimes du Bataclan, bruxelloises, parisiennes mais aussi tunisiennes, victimes du terrorisme jihadiste".
Dans son prochain disque, ses fans pourront découvrir deux chansons abordant le thème des attentats. Une première plutôt "anecdotique" qui rappelle la marche du 11 janvier, intitulée J'ai embrassé un flic. Une seconde, Hyper Cacher, qui raconte l'attaque perpétrée par Amedy Coulibaly le 9 janvier 2015, à porte de Vincennes.
"J'en pleure encore, j'ai toujours le chagrin et la colère mêlés, mais je voulais dire à mes amis, à mes fans et à mon public: même pas peur. Toujours debout, toujours vivant comme je le chante dans mon prochain album" ajoute-t-il.
A ses côtés, son ami l’humoriste et chroniqueur Christophe Alévèque a déclaré: "J'avais l'impression qu'on avait tué des membres de ma famille. On n'arrive pas à mettre des mots dessus, c'est inexplicable et pourtant c'est arrivé".