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Prince se faisait prescrire des médicaments sous le nom d'un ami

Prince sur la scène du Stade De France, en 2011

Prince sur la scène du Stade De France, en 2011 - Bertrand Guay - AFP

Un an après la mort du chanteur américain par overdose, de nouveaux éléments de l'enquête ont été dévoilés.

Plusieurs boîtes d'antidouleurs opiacés, prescrites à des amis de Prince, ont été retrouvées dans la foulée de la mort de l'icône de la pop, selon des documents judiciaires américains rendus publics ce lundi 17 avril. Ces documents se réfèrent aux six premiers mois de l'enquête sur sa mort, par une overdose accidentelle de fentanyl - un puissant médicament analgésique -, qui a eu lieu dans son domaine du Minnesota il y a près d'un an jour pour jour. 

Ces nouveaux éléments fournissent des indices sur l'utilisation par Prince d'antidouleurs dans les mois précédant sa mort et potentiellement sur la direction prise par les enquêteurs. Jusqu'à présent, personne n'a été accusé. Mais les documents n'offrent pas de preuves concernant la source du fentanyl qui a tué la superstar de 57 ans, ni sur qui pourrait l'avoir fourni.

Aucune ordonnance au nom de Prince

Les enquêteurs ont trouvé des pilules dans divers contenants dans la chambre de Prince, dont certaines avaient été prescrites à Kirk Johnson, gestionnaire immobilier et ami de longue date du chanteur. Certaines boîtes Aleve et Bayer - des médicaments vendus en libre service aux Etats-Unis - contenaient en fait des pilules marquées "Watson 853", un opiacé à base d'acétaminophène et d'hydrocodone. 

D'autres pilules se trouvaient dans de simples enveloppes, ou encore dans une valise au nom de "Peter Bravestrong", un alias utilisé par le chanteur. Michael Todd Schulenberg, le médecin qui a traité Prince deux fois avant son décès, a admis avoir prescrit une ordonnance d'antidouleurs Percocet sous le nom de Kirk Johnson pour protéger la vie privée du chanteur. Prince n'avait apparemment aucune ordonnance sous son propre nom. 

Des antécédents de sevrage

Des policiers avaient été appelés à Paisley Park, résidence de l'artiste, après qu'il eut été retrouvé mort dans un ascenseur le matin du 21 avril 2016. Six témoins présents sur les lieux ont déclaré aux enquêteurs que Prince "avait eu des antécédents de sevrage, qui seraient le résultat de l'abus de médicaments sur ordonnance", selon une déclaration écrite sous serment. 

Paisley Park devrait organiser quatre jours de concerts, de tournées et d'autres événements à partir du jeudi, pour le premier anniversaire du décès de Prince.

Fabien Morin avec AFP