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Plusieurs personnalités s'unissent pour une meilleure représentation du clitoris dans les manuels scolaires

Lio, Daphné Burki, Élie Semoun et Karine Le Marchand, quatre des signataires

Lio, Daphné Burki, Élie Semoun et Karine Le Marchand, quatre des signataires - Patrick Kovarik - AFP / Thomas Samson - AFP / Thomas Samson - AFP / Martin Bureau - AFP

Daphné Bürki, Élie Sémoun et bien d'autres signent une tribune dans Le Monde afin de lutter contre "l'analphabétisme sexuel" qui résulte d'une méconnaissance de l'organe sexuel féminin. Et interpellent le gouvernement afin d'apporter une solution.

Plusieurs personnalités se mobilisent contre une inégalité instaurée entre les sexes dès le collège: la mauvaise représentation du clitoris dans les manuels scolaires tandis que le pénis y figure. À la veille de la Journée internationale des droits des femmes, une centaine de personnes, hommes comme femmes, célèbres ou pas, demandent la fin de l'"analphabétisme sexuel" dans une tribune publiée par Le Monde. Parmi les signataires, Clara Luciani, Lio, Bruno Solo, Karine Le Marchand, ou encore Lisa Azuelos et Pénélope Bagieu.

"En 2019, seul un manuel de sciences de la vie et de la Terre (SVT) - celui des éditions Magnard - sur huit représente correctement le clitoris. Les sept autres éditeurs ont conservé leurs dessins erronés", peut-on lire en introduction du texte, signé également par Angèle, Daphné Bürki ou encore Élie Sémoun.

Les sexualités "sur un pied d'égalité"

La tribune, qui voit dans cette représentation égalitaire "une condition sine qua non d'égalité de traitement des deux sexes", détaille les enjeux de cette requête:

"Mettre sur un pied d’égalité les sexualités masculines et féminines, c’est lancer les bases d’une sexualité dans laquelle les deux partenaires, dans le cadre d’une relation hétérosexuelle, sont aussi importants l’un que l’autre et ont chacun leur mot à dire (...)."

Lutter contre la culture du viol

"Parler du clitoris et de plaisir féminin s'inscrit aussi dans une lutte contre la culture du viol", poursuit la tribune. "En faisant du plaisir féminin un tabou (...) on alimente la représentation d’un plaisir masculin prédominant (...)." Et de rappeler quelques chiffres sur le fléau de l'excision: "l’INED (Institut national d'études démographiques, ndlr) décomptait 53.000 personnes excisées résidant en France en 2004."

Les signataires, qui souhaitent faire tomber le "bastion du patriarcat" qu'est la "non-reconnaissance du clitoris comme organe du plaisir féminin", alertent Marlène Schiappa et Jean-Michel Blanquer, et demandent à ce que soit mentionné "explicitement le clitoris dans les programmes de SVT." Une pétition en ce sens a déjà rassemblé près de 35.000 signatures. 

Benjamin Pierret