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Pierre-Emmanuel Barré n'a pas été censuré, selon d'autres humoristes de France Inter

Le chroniqueur Pierre-Emmanuel a partagé son sketch "censuré" par France Inter sur Facebook.

Le chroniqueur Pierre-Emmanuel a partagé son sketch "censuré" par France Inter sur Facebook. - Capture d'écran

Sur Facebook, Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et Guillaume Meurice ont pris la parole pour assurer que leur collègue n'avait pas été victime d'une "censure".

Trois humoristes de France Inter, Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et Guillaume Meurice, ont estimé ce jeudi que, contrairement à ce qu'il affirme, le chroniqueur Pierre-Emmanuel Barré "n'a pas été censuré" pour un sketch pro-abstention refusé à l'antenne. Sur Facebook, ils soulignent que "la censure est un mot qui ne devrait pas être manié avec autant de légèreté".

"Soupçonner la radio de service public de censure est une chose grave. Et au moment précis où le Front national est finaliste de l'élection présidentielle, c'est encore plus grave", ajoutent-ils.

Pierre-Emmanuel Barré s'était dit "censuré" par France Inter, mercredi dans Le Parisien, pour une chronique en faveur de l'abstention au deuxième tour de la présidentielle le 7 mai, refusée à l'antenne. Elle devait être diffusée mercredi lors de l'émission de Nagui, La Bande Originale, où l'humoriste intervient chaque semaine. Celui-ci a alors diffusé mercredi sur Facebook la vidéo de cette chronique, où il abreuve d'injures les deux candidats et explique qu'il ne votera pour aucun des deux. Il a annoncé au Parisien qu'il quittait l'antenne.

"Plus libres sur France Inter qu'ailleurs"

"Dans l'heure où cette chronique a été refusée, sous le coup d'une réaction épidermique d'un animateur-producteur (réaction que nous pouvons comprendre), la chaîne a rapidement offert au chroniqueur de la dire sur l'antenne, sans en changer un mot, nous nous en sommes assurés personnellement", ajoutent Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et Guillaume Meurice. "Si tel n'avait pas été le cas, nous l'aurions accueillie dans notre émission le jour même", précisent-ils.

Ils expliquent s'exprimer sur France Inter parce qu'ils y sont "libres, plus libres qu'ailleurs: on peut se payer la direction, les annonceurs, LE SYSTEME !", écrivent-ils dans leur texte.

"Si vous êtes tentés d'appeler 'censure' une demande de modification de votre texte par un producteur, un directeur ou un emmerdeur, c'est très simple, faites comme nous et refusez d'emblée de soumettre votre texte pour lecture avant l'antenne", conseillent-ils.

F.M. avec AFP