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Mort d'Hubert Boukobza, patron historique des Bains Douches

Les Bains Douches en 2013.

Les Bains Douches en 2013. - Pierre Verdy - AFP

L'ancien patron des mythiques Bains Douches dans les années 1980 vient de mourir à l'âge de 67 ans.

Il était le roi des nuits parisiennes dans les années 1980: Hubert Boukobza, ancien patron des Bains Douches, qui fut la plus courue des discothèques françaises, est mort lundi à l'âge de 67 ans, a annoncé son frère Félix Boukobza.

"Il est mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile parisien", a précisé Félix Boukobza.

Hubert Boukobza était en proie à des ennuis de santé depuis qu'il avait été débarqué des Bains en 2010. Ce haut lieu de la fête parisien qu'il avait repris en 1980 et dont il a été expulsé par le propriétaire des murs, après la fermeture ordonnée par un arrêté préfectoral.

Mick Jagger, Basquiat, Robert De Niro

Dans une première vie, Hubert Boukobza avait possédé des restaurants dans le quartier Saint-Michel.

Il a ensuite vécu ses propres trente glorieuses dans sa discothèque en accueillant la jet-set et le showbiz du monde entier: d'Andy Warhol à Mel Gibson, en passant par Basquiat, Prince, Mick Jagger, Madonna, Jack Nicholson, Robert De Niro, Leonardo DiCaprio, sans oublier les mannequins stars.

Décorée par Philippe Starck, la discothèque des Bains qui compte pour attraction une petite piscine, est alors l'endroit incontournable pour s'y montrer. Thierry Ardisson y pose ses caméras pour son émission Bains de Minuit.

Dix mille et une nuits

Pour Hubert Boukobza, qui a raconté ses "Dix mille et une nuits" dans son autobiographie parue en 2014, "les plus belles soirées c'était quand Prince venait à deux heures du matin pour faire un show, et qu'il faisait exprès pour m'énerver d'attendre quatre ou cinq heures pour démarrer. Finalement, il faisait un show de 5h à 7h du matin, plus long qu'à Bercy ! C'était unique.

Depuis trois ans, les Bains ont rouvert sous la forme d'un hôtel-bar-restaurant de luxe. Ce qui faisait dire à un Hubert Boukobza ironique dans Libération: "Avant, on venait aux Bains pour vivre sa nuit. Maintenant, on viendra pour y dormir".

M.R. avec AFP