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Le chanteur des Eagles of Death Metal s'en prend violemment à ceux qui manifestent contre les armes

Jesse Hughes, des Eagles of Death Metal, en concert en Autriche, le 22 février 2016.

Jesse Hughes, des Eagles of Death Metal, en concert en Autriche, le 22 février 2016. - Herbert P. Oczeret - APA - AFP

Dans un message posté sur les réseaux sociaux ce dimanche 25 mars, Jesse Hughes s'est attaqué aux centaines de milliers de personnes qui ont manifesté ce week-end dans les rues contres les armes à feu.

Des centaines de milliers d'Américains, dont une grande majorité de jeunes, ont défilé ce samedi dans plusieurs villes des Etats-Unis, exaspérés par la répétition des fusillades au sein du pays. Une véritable marée humaine a même investi les avenues entre la Maison-Blanche et le Capitole à Washington. Mais ces plus de 800 marches organisées contre les armes à feu ont provoqué la colère de Jesse Hughes. Le sulfureux et controversé chanteur des Eagles of Death a violemment critiqué ces manifestants dans un long message posté sur les réseaux sociaux.

Celui qui était sur scène le soir de l'attentat au Bataclan à Paris le 13 novembre 2015 a notamment partagé un dessin très ironique sur son compte Instagram dans lequel une femme explique: "Je vais ranger mon flingue pour contribuer à la fin de la violence". Ce à quoi lui répond alors un homme: "Je vais me couper le sexe pour arrêter les viols".

"Pathétique et répugnant"

Dans un long texte accompagnant ce dessin, Jesse Hughes s'en prend à ceux dont le combat vise à changer la loi aux Etats-Unis et qui "dénigrent et exploitent la mémoire et la mort de 16 jeunes étudiants pour obtenir des likes sur Facebook et attirer l'attention des médias", en référence à la récente tuerie au lycée de Parkland en Floride.

Le leader des Eagles of Death Metal, dont les sorties ont régulièrement suscité la polémique depuis les attentats de Paris, poursuit sa violente charge en dénonçant l'hypocrisie des manifestants, notamment les plus jeunes, et lâche: "Ce serait drôle si ce n'était pas pathétique et répugnant".

Pour appuyer ses arguments pour le port des armes à feu, Jesse Hughes met également en avant l'attentat au Bataclan, où 90 personnes avaient perdu la vie lors de l'attaque survenue pendant son concert.

"En tant que survivant d'une fusillade de masse, je peux vous assurer qu'au regard de mon expérience, tous ceux qui protestent et sèchent les cours insultent la mémoire de ceux qui ont été assassinés. Ils m'agressent et m'insultent, tout comme ils agressent et insultent tous les défenseurs de la liberté dans chacune de leurs actions." Et de conclure en dénonçant les agissements "honteux" de ces milliers de manifestants.

"Une insulte à la mémoire des survivants"

Comme le rapporte le site Consequenceofsound, le chanteur des Eagles of Death Metal s'est également fendu d'autres messages, effacés depuis, dont un dans lequel il s'en prend directement à Emma Gonzalez, survivante de la tuerie de Parkland devenue le visage de la lutte anti-armes aux Etats-Unis, qu'il accuse de "trahison" en relayant un montage où elle déchire un exemplaire de la constitution américaine.

Les propos de Jesse Hughes ont été abondamment relayés et commentés sur les réseaux sociaux. Quelques heures après ses sorties, le chanteur américain a posté un nouveau message dans lequel il fait part de son intention de créer un second compte Instagram dans lequel il exprimerait ses opinions politiques, ne voulant plus les exposer sur ce premier compte: "J'aime tous les amoureux du Rock'n'Roll et tous les amoureux du Roc'k'n'Roll sont les bienvenus ici. Laissez vos opinions politiques à la porte et je vais commencer par moi-même!"
F.M.