BFMTV
People

Jean-Claude Camus s'indigne qu'on "mette tout sur le dos de Laeticia Hallyday" 

Pendant trois décennies, Jean-Claude Camus a été le producteur des spectacles de Johnny Hallyday. Invité lundi soir sur notre antenne, il est revenu sur la controverse autour de l'héritage de la défunte star, et a défendu sa veuve.

"J’avais promis à Johnny que je veillerais à ma façon sur les petites filles et Laeticia". C'est nanti de cette mission officieuse que Jean-Claude Camus, qui fut le producteur des spectacles de Johnny Hallyday pendant une trentaine d'années, s'est présenté ce lundi sur notre antenne pour répondre aux questions de Ruth Elkrief, au sujet du combat qui oppose désormais les deux premiers enfants du chanteur à sa veuve, Laeticia Hallyday.

Jean-Claude Camus a tout d'abord réaffirmé qu'il tenait de Johnny Hallyday lui-même que la volonté de ce dernier de tout léguer à son épouse remontait à loin: "On n’a pas le droit de dire que Johnny était dans un état de faiblesse. On n’obligeait Johnny à rien, jamais. Il y a plus de dix ans, j’avais dit à Johnny: ‘S’il t’arrivait quelque chose, tu ne crois pas qu’on devrait faire une fondation?’ Il avait répondu : ‘Non, ce sera Laeticia’."

Malentendu autour d'une visite 

Si Johnny Hallyday s'était montré généreux envers David Hallyday et Laura Smet durant son existence, cette décision revenait cependant à les déshériter. "Seul Johnny sait pourquoi il a fait ça. Je pense qu’il avait ses raisons, qu’il pensait que les petites avaient beaucoup de chemin à faire, que les aînés étaient déjà bien en place. Je ne pense pas que le mot ‘déshériter’ lui soit venu", a expliqué Jean-Claude Camus. 

Dans une lettre ouverte à son père, Laura Smet assure qu'on l'a empêchée de le voir dans les derniers instants de sa vie. Ce lundi soir, Jean-Claude Camus livre sa version:

"Je suis au courant de la dernière fois où elle a été empêchée de le voir. C’était le samedi. Johnny est parti le mardi. La veille, Laura avait envoyé un texto à son père pour venir le voir, il aurait répondu: ‘Pas demain, la semaine prochaine’. Ils sont venus quand même le samedi après-midi. Et Johnny, qui était très mal et avec un caractère que je connais bien, a lancé : ‘J’avais dit que c’était non, c’est non’. Il a demandé à Laeticia de le dire. Laeticia lui a dit: ‘Tu ne peux pas me demander ça’. Et il a appelé l’infirmière lui demandant de dire qu’il ne voulait voir personne. Ce n’est pas Laeticia, même si on lui met tout sur le dos."

Des tensions immédiates 

Jean-Claude Camus fait reposer une partie de la bataille de l'héritage sur la "fragilité" qu'il attribue à Laura Smet: "Laura est une personne fragile depuis longtemps. Certainement que la mort de son père n’a pas arrangé les choses. Elle s’est sentie blessée mais il aurait mieux valu parler."

L'homme de spectacles a aussi témoigné des tensions entre Laeticia Hallyday et les enfants aînés de Johnny: "Il y avait des tensions à la Madeleine. Laeticia souhaitait que David et Laura partent avec le convoi et pour des raisons qui les concernent ils ont refusé. Pour Saint Barth', ils étaient invités dans l’avion de Laeticia, ils ont pris un avion à part." 

Camus chiffre l'héritage à "beaucoup moins que cent millions d'euros"

Le show-business man a aussi répondu à Sylvie Vartan, qui avait comparé dimanche l'hommage rendu à Johnny Hallyday dans l'église de la Madeleine à un "spectacle": "Je trouve dommage qu’elle ait dit ça. Je ne vois pas où était le spectacle. Elle a dit qu’elle n’était pas dans la communication. Depuis hier, on retrouve des communications partout. Et ça me surprend."

Enfin, Jean-Claude Camus a estimé que beaucoup de "fantasmes" flottaient autour de cette affaire d'héritage: "J’entends partout qu’il y a cent millions. J’attends de voir. Je pense que c’est beaucoup moins. Les maisons additionnées, si elles font, 25 millions, ce sera bien." Quant aux différents droits, le patrimoine immatériel au centre des débats, il a aussi cherché à refroidir les esprits: "Qu’y aura-t-il comme droits? Il est connu que Johnny vivait toujours dans les avances. Et les avances ça se récupère. On affabule sur l’héritage, c’est mon sentiment."

Robin Verner