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Gérard Depardieu: "Je n'ai jamais dit que je n'aimais pas la France"

Gérard Depardieu au Festival de films russes à Nice en 2013

Gérard Depardieu au Festival de films russes à Nice en 2013 - Valery Hache - AFP

En pleine promotion de son autobiographie Monstre, l'acteur est revenu sur les polémiques déclenchées par le passé après ses propos sur la France.

C'est un monument du cinéma français. Dont le franc-parler amuse ou choque selon les circonstances. Revendiquant sa liberté, Gérard Depardieu dit toujours ce qu'il pense, quitte à se mettre à dos parfois certaines personnes. Comme lorsque ce "citoyen du monde" assurait que la France "risquait de devenir un Disneyland peuplé d'imbéciles". Sur RTL, dans l'émission Laissez-vous tenter ce jeudi 30 novembre, le comédien qui vient de sortir son autobiographie Monstre a tenu à mettre les choses au clair sur son rapport à la France.

Rappelant dans son livre qu'il "aime toujours la France", l'enfant de Châteauroux explique: "Je n’ai jamais dit que je n’aimais pas la France. La France est un peu perdue et se perd un peu car je voyage pas mal, et je vois souvent qu'à 8 heure du soir c’est vide." Et de pointer du doigt "ce nouveau monde de rumeur, de bruit, de média, d’Internet" dont il a "horreur" et qu'il accuse de manipuler ses déclarations "avec des mots sortis de leur contexte".

"En France, on ne sait pas comment m'aborder"

Proche de la Russie et de son peuple, Gérard Depardieu fait alors une comparaison entre les deux pays, regrettant notamment de pas être totalement libre en France: "Je suis tout à fait en symbiose avec les vieilles paysannes de Saransk qui vous chantent des chansons a capella, des chansons de leur pays. Et simplement, la joie et la vérité dans leurs yeux me font découvrir leur pays. Et j’ai vu la même chose en Chine.

"En France, ils me reconnaissent même de dos donc on ne sait pas comment ils vont vous aborder. Parfois c’est un peu délicat, il faut toujours garder une part de mystère, d’autant plus que ce mystère que j’ai n’est certainement pas dégueulasse."

Interrogé également sur sa relation avec Vladimir Poutine, le comédien de 68 ans explique qu'il ne parle pas de politique avec lui. "Il m’a parlé de sa vie, de sa jeunesse de la mort de sa mère, comment lui avait échappé à la délinquance. Et puis après c’est parti de KGB... Mais c’est surtout quelqu’un plus que malin, c’est quelqu’un d’intelligent. C’est pas moi qui vais les voir, c’est eux qui m’invitent."