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Eddy Mitchell raconte les derniers jours de Johnny Hallyday

Eddy Mitchell aux César en mars 2018

Eddy Mitchell aux César en mars 2018 - Philippe Lopez / AFP

Eddy Mitchell évoque les derniers jours de son ami, de la tournée des Vieilles Canailles à sa mort, en passant par la clinique et l'affaire de l'héritage.

Six mois après la mort de Johnny Hallyday, son ami de toujours Eddy Mitchell évoque le souvenir du rockeur préféré des Français dans une interview accordée au Parisien. Celui qui sort le 25 mai prochain La Même Tribu, volume 2 revient d'abord sur C’est un rocker, la dernière chanson qu'ils ont enregistrée ensemble.

"Johnny sortait de chimio et il venait de faire deux heures de route pour traverser Los Angeles… Pour passer dix minutes ensemble. On a fait deux prises et au revoir. Bon, on faisait C’est un rocker sur scène dans Les Vieilles Canailles, on la maîtrisait, mais j’ai été impressionné par sa force, sa volonté."

"Quand il a quitté la clinique, il savait que c’était fini"

Poursuivant sur la tournée des Vieilles Canailles, Eddy Mitchell explique qu'il s'agissait de l'idée de Johnny Hallyday: "Il m’a obligé à aller chanter en province, alors que j’avais juré que c’était fini", dit-il, avant d'ajouter: "Cette tournée, ça lui a fait un bien fou". Après la tournée, les deux compères ont continué à se voir. Eddy Mitchell a rendu visite à Johnny Hallyday à l'hôpital:

"Quand je suis allé le voir à la clinique, je savais que c’était râpé. Les toubibs nous l’avaient dit: 'Il rentrera à la maison et puis…' Ce jour-là, Johnny disait encore des conneries, ce qu’il savait très bien faire: 'Fais chier, je suis en train de faire un album et il me manque deux titres.' C’était son obsession, c’est quand même génial".

"Je ne comprends pas qu’on déshérite ses enfants"

Après, Eddy Mitchell a revu son ami à deux reprises, "chez lui et sur son lit de mort". Selon lui, "quand il a quitté la clinique, [Johnny] savait que c’était fini". Si l'interprète de La Dernière séance raconte avoir été touché par la ferveur des fans, il n'a pas très bien vécu les funérailles à La Madeleine:

"Je n’aime pas ces moments-là, que ce soit pour mon ami ou pas, je ne suis pas église, je ne suis pas curés, même s’ils ont été très bien, je déteste ce genre d’endroits", assène-t-il.

"Je ne suis contre personne"

Concernant l'affaire de l'héritage, Eddy Mitchell confirme qu'il a été surpris par la décision du rockeur d'en écarter ses deux premiers enfants David Hallyday et Laura Smet: "Ce qui s’est passé depuis me désole aussi. C’est de la merde montée en épingle par des merdes. Foutez la paix aux gens! Ils ont assez de peine comme cela, tous". Il ajoute:

"Je ne suis contre personne, juste contre ce qu’a pu faire Johnny. Je ne comprends pas qu’on déshérite ses enfants, on ne doit pas le faire. Laura étant ma filleule, je prends parti pour elle… et pour David. Que David soit musicien ou non, c’est un principe. On a le droit de déshériter ses enfants aux États-Unis pour son chat ou son chien, mais nous ne sommes pas américains".

"Un mec costaud, un mec vivant"

Si Eddy Mitchell estime que l'image des proches du chanteur est "ternie", il affirme que celle de Johnny Hallyday est intacte. Il garde de ce dernier "le souvenir d’un mec costaud, un mec vivant, vivant comme il l’entendait". Et raconte qu'il rêve fréquemment de lui: 

"On est tous les deux à Saint-Tropez, ce qui n’était pas rare, et il me propose de venir avec lui à un bal costumé. Je passe chez lui et il est habillé en mousquetaire. Il me dit: 'J’ai le même costume pour toi'. Et là, le rêve s’arrête parce qu’on s’engueule, je ne veux pas m’habiller en mousquetaire, mettre un grand chapeau, des plumes…"

Jérôme Lachasse