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Christine Bravo: "J'ai subi trois tentatives de viol, dont une à TF1"

Christine Bravo sur le plateau de "Surprise sur prise" en 2012

Christine Bravo sur le plateau de "Surprise sur prise" en 2012 - Comédie+

En marge d'un documentaire que lui consacrera prochainement C8, l'animatrice s'est confiée sur sa carrière à la télévision, révélant au passage le harcèlement et les agressions sexuelles qu'elle a parfois subis.

Actrices, chanteuses, animatrices, anonymes... L'affaire Weinstein a provoqué une véritable onde de choc dans le monde, libérant alors la parole de nombreuses femmes qui, depuis, n'ont plus peur de témoigner pour révéler au grand jour les tentatives de harcèlement et les agressions sexuelles qu'elles ont subies. Au cours d'un entretien accordé à Télé-Loisirs dans le cadre de la diffusion du documentaire La télé de Bravo le 16 février prochain sur C8, l'animatrice Christine Bravo s'est à son tour exprimée sur le sujet, racontant alors notamment ses mauvaises expériences sur ce sujet.

"Personnellement, j'ai subi trois tentatives de viol, dont une à TF1, il y a vingt-cinq ans, confie-t-elle à nos confrères. Un homme, dont je ne donnerai jamais le nom, m'a enfermée dans son bureau et arraché mon soutien-gorge. J'ai hurlé, ça m'a sauvée. Mais les gens avaient la tête baissée quand j’ai pu sortir. Il n’y avait aucune solidarité envers les femmes à l’époque. Ce genre d’incident était monnaie courante."

La police plutôt qu'Internet

Aujourd'hui, l'ancienne présentatrice de Frou-Frou et Union Libre explique qu'il lui serait "difficile" de dénoncer son agresseur. "Si le harceleur est décédé, ses enfants n’ont pas à le savoir, justifie-t-elle. S’il est toujours vivant, il y a prescription et, en plus, on risque de se faire attaquer en diffamation. Alors, j’estime que le coup de genou que je lui ai asséné ce jour-là dans les parties génitales m’a remboursée. Je n'ai pas été une vraie victime."

Christine Bravo encourage toutefois celle qui subissent ces harcèlements ou ces agressions à s'exprimer: "Les victimes doivent parler, d’abord à la police plutôt que sur Internet. Et avant la prescription."

Fabien Morin