Benoît Poelvoorde: "C’est une récréation de jouer les tourmentés"
Interpréter Dieu était un pari risqué. Mais interpréter un Dieu acerbe dont le but est de gâcher la vie des hommes l’était encore plus. A 51 ans, l’acteur belge Benoît Poelvoorde l’admet, son rôle dans le film Le Tout Nouveau Testament, qui sort mercredi dans les salles, était "un des trucs les plus gonflés" qu’on lui ait proposé, mais qu’il a accepté "avec grand plaisir", comme il l’a confié mardi matin à l’antenne de France Inter, ravi à l’idée d’incarner "un personnage couillu".
Au premier abord, le pitch est culotté: Dieu est un "salaud" qui adore tyranniser les humains. Pourtant Benoît Poelvoorde assure que la question de la religion ne l’a pas gêné. "J’ai eu confiance dans le réalisateur, je savais que ce ne serait jamais de l’ordre du disgracieux, je ne pense pas que ça manque pas de respect", a-t-il assuré avant de concéder: "Scénario en main, j’ai trouvé que c’était gonflé".
Jouer les sales types, une passion
"Je comprends qu’on ait des réserves sur ce sujet à notre époque. Le sujet est casse-gueule". Toutefois, le comédien a pris un malin plaisir à se glisser dans la peau de ce Dieu qui "passe son temps à créer des règles pour emmerder les hommes". Jouer les gentils, très peu pour Benoît Poelvoorde, qui trouve ça jubilatoire de jouer les sales types. "C’est un vrai plaisir, c’est une récréation de jouer les tourmentés" a-t-il déclaré.
Côté cinéma, l'’acteur belge est plutôt drame que comédie. "Je préfère les films qui font pleurer" affirme celui qui n’apprécie le comique au cinéma que "s’il est bête". Dans Le Tout Nouveau Testament, c’est pourtant avec une généreuse dose d’humour (grinçant) qu’il donne la réplique à Catherine Deneuve et Yolande Moreau.