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Alain Bashung aussi avait déshérité son fils

Alain Bashung sur scène à Saint-Brieuc en 2008

Alain Bashung sur scène à Saint-Brieuc en 2008 - Fred Tanneau - AFP

A l'instar de Johnny Hallyday, l'interprète de La nuit je mens n'a rien laissé à son fils dans son testament après sa mort en 2009.

Alors que l'héritage de Johnny donne lieu à une véritable bataille au sein du clan Hallyday, d'autres affaires de problèmes de successions refont aujourd'hui surface autour de plusieurs familles de stars. A l'instar de Picasso, Maurice Jarre, Prince ou Charles Trenet, de nombreuses histoires d'héritages se sont réglées entre les familles jusque dans les tribunaux. Ce 18 février, Le Journal du Dimanche rappelle qu'un autre chanteur français célèbre avait pris la décision de déshériter ses enfants: Alain Bashung.

En effet, au lendemain de la mort de l'artiste en 2009, Arthur, fils d'Alain Bashung, a découvert que dans le testament de son père, celui-ci ne lui avait rien légué. Sa mère, Chantal, seconde épouse du chanteur avec qui elle a vécu dix-huit ans jusqu'à leur divorce en 1999, s'est confiée au journal sur cette affaire d'héritage qui ressemble à celle qui fragilise actuellement le clan Hallyday: "Arthur n’a rien hérité de son père pour l’instant. Bien que la loi française stipule qu’il est impossible de déshériter un enfant, il est possible de la contourner."

"C'est très violent à encaisser"

Alain Bashung avait choisi de laisser à sa veuve, Chloé Mons (qu'il avait épousée en 2001), tous ses droits d'auteur, bénéfices artistiques, biens, meubles et effets personnels. "Concrètement, jusqu’à la mort de sa belle-mère, qui n’est pas beaucoup plus âgée que lui (45 ans, il en a 34, NDLR), Arthur ne pourra rien percevoir, explique Chantal. De plus, il n’a aucun droit de regard sur l’utilisation de l’image de son père."

"Un héritage, ce sont aussi des souvenirs, poursuit-elle. Arthur avait demandé à récupérer une guitare qu’Alain lui avait promise, ainsi qu’une collection de 33‑tours de rock qu’il avait mise de côté pour lui et des cassettes audio portant son prénom qui contenaient des enregistrements que père et fils avaient faits ensemble. Arthur n’a rien eu. Aucun souvenir. C’est très violent à encaisser."

Arthur, qui n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire d'héritage, confie simplement garder une "certaine rancoeur". Chantal, elle, explique avoir accepté de témoigner en espérant que "cela servira peut-être" aux deux aînés de Johnny Hallyday. "C'est une façon de leur témoigner mon soutien, pour qu’ils sachent qu’ils ne sont pas les seuls dans cette galère", assure-t-elle.

Une procédure engagée

Au cours de ce long entretien, la mère d'Arthur explique que la nouvelle femme d'Alain Bashung l'avait éloigné de tous ses proches. "Lorsqu'une jeune femme rencontre une star plus âgée, elle veut tout posséder de sa vie. Tout d'abord, elle coupe les ponts avec son passé. C'est ce qu'a semblé faire l'épouse de Johnny Hallyday".

Chantal explique également qu'Arthur, qui n'avait plus vu son père en dix ans, n'a pu le voir que quelques jours avant sa mort. Elle révèle qu'il a été isolé lors des obsèques de son père, qu'on lui avait donné le mauvais horaire pour l'inhumation et rapporte que son ex-mari lui avait laissé à elle et son fils leur maison à la suite de leur divorce: "Je lui avais téléphoné pour le remercier de son geste. Et il m'avait répondu: 'Mais tu sais bien que je ferai toujours en sorte que ni toi, ni Arthur ne manquiez de quoi que ce soit'."

Le testament stipule pourtant qu'Arthur ayant cette maison, "il n'avait besoin de rien d'autre". "Or il n'avait aucune ressource. Il a fait des intérims, il est allé bossé à l'usine", témoigne sa mère. Et si une procédure a bien été engagée, Chantal assure que celle-ci n'a pas donné grand-chose."

Fabien Morin