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Affaire Polanski: des propos de Catherine Deneuve dans Quotidien jugés "déplacés" par le CSA

Catherine Deneuve sur le plateau de "Quotidien" de Yann Barthès

Catherine Deneuve sur le plateau de "Quotidien" de Yann Barthès - TMC

Invitée sur le plateau de Quotidien en mars dernier, l'actrice française avait tenu à prendre la défense du réalisateur Roman Polanski.

Des propos de l'actrice Catherine Deneuve, qui défendait le réalisateur Roman Polanski dans l'émission Quotidien sur TMC, ont été jugés "déplacés" par le CSA, selon une information du site Buzzfeed confirmée ce mercredi 5 juillet par le régulateur.

"C'est une jeune fille qui avait été amenée chez Roman par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon", avait déclaré l'actrice dans une émission du 16 mars. "Et de toute façon, on peut imaginer qu'une jeune femme de 13 ans puisse faire 15, 16 ans. Il ne lui a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J'ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif".

TMC n'a pas manqué à ses obligations

L'association féministe Politiqu'elles avait alors saisi le CSA "pour faire part de son inquiétude quant à l'absence de contradiction de Yann Barthès, présentateur de l'émission". Selon la réponse du régulateur publiée sur le site de l'association, les propos de Catherine Deneuve "sont déplacés et véhiculent des préjugés rétrogrades concernant les auteurs de viol et leurs victimes". 

"Pour autant, prenant en compte l'intervention de l'animateur, le Conseil a considéré que la chaîne n'avait pas manqué à ses obligations en matière de respect de l'image des femmes", poursuit le CSA, qui publiera cette décision sur son site dans les prochains jours.

Toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt aux Etats-Unis, le cinéaste franco-polonais âgé de 83 ans reste accusé du viol en 1977 d'une adolescente de 13 ans, qu'il a toujours nié. En février, une polémique lui a fait renoncer à la présidence des César, sous la pression notamment d'associations féministes.

"Je ne comprends pas pour ça choque les féministes"

"C'est une affaire qui a été traitée, c'est une affaire qui a été jugée, il y a eu des accords entre Roman Polanski et cette femme, cette femme a demandé à ce qu'on arrête de parler, c'est incroyable que ce soient les femmes en général qui viennent redonner un coup de marteau sur la porte pour le faire ressortir", avait déclaré Catherine Deneuve au présentateur Yann Barthès.

"Et vous comprenez que ça puisse choquer les féministes?", avait relancé l'animateur. "Non, vraiment, je ne comprends pas", a répondu l'actrice. "Dire ce que vous dites en 2017, c'est inaudible pour plein de gens", avait répondu Yann Barthès à l'actrice. "Oui, tant pis pour moi, tant pis pour eux", avait-elle répondu.

Politiqu'elles "remercie le CSA" d'avoir examiné sa demande mais juge "l'absence de sanction décevante", estimant que "la réaction de Yann Barthes face aux propos de Catherine Deneuve faisant l'apologie de la culture du viol est très insuffisante". 

F.M. avec AFP