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Le CE de Canal + s'oppose au licenciement du créateur du Zapping

Le zapping de Canal + était l'un des programmes les plus anciens et les plus emblématiques de la chaîne.

Le zapping de Canal + était l'un des programmes les plus anciens et les plus emblématiques de la chaîne. - Capture d'écran - Canal +

Le CE de Canal+ s'est opposé mercredi à l'unanimité au licenciement de Patrick Menais, selon une information de Ozap.

Canal+ n'en a pas fini avec le Zapping. Du moins la chaîne ne pourra-t-elle pas se défaire aussi facilement qu'elle l'aurait souhaité de son patron, Patrick Menais. Comme le révélaient Les Jours, Patrick Menais, 27 ans de maison, avait été mis à pied pour faute lourde. Il a été convoqué ce mercredi par la direction pour un entretien préalable à son licenciement. Mais le CE de Canal+ s'est opposé à l'unanimité à ce licenciement, selon une information de Ozap.

C'est désormais à l'inspection du travail de trancher. La chaîne cryptée reproche à Patrick Menais d'avoir "déposé en son nom les marques Le zapping et L'année du zapping qu'elle utilise depuis de nombreuses années" et estime ainsi qu'il a voulu s'approprier ces marques, "qui font partie du patrimoine de Canal+", comme elle l'a précisé dans un communiqué.

Salarié protégé

En mai dernier, une partie de l'équipe du Zapping, dont Patrick Menais s'était positionnée sur la liste CGT en vue des élections professionnelles, comme l'avaient révélé Les Jours, pour se protéger un temps de la vindicte de Vincent Bolloré. Si Patrick Menais n'a pas été élu, sa candidature le place cependant -provisoirement- à l'abri d'un licenciement. En effet, le salarié qui se porte candidat aux élections professionnelles est protégé pendant six mois. Impossible pendant cette période de s'en séparer sans solliciter l'inspection du travail.

L'arrêt du Zapping, à l'antenne depuis 1989, avait été annoncé au cours de la conférence de présentation des programmes de la rentrée, le lundi 27 juin dernier. Cela n'a "pas de sens de faire la promotion des chaînes gratuites sur une chaîne cryptée", avait expliqué Gérald-Brice Viret, directeur général des antennes du groupe. 

M. R.