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Jean-Marc Morandini rayé de la grille d'iTélé

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C'est au tour d'iTélé d'annoncer la sortie de Jean-Marc Morandini de sa grille. L'animateur devait y présenter une émission quotidienne d'information.

Après Europe 1 et NRJ12, c'est au tour d'iTélé d'écarter Jean-Marc Morandini de son antenne. L'animateur mis en examen vendredi dernier pour "corruption de mineurs aggravée" ne figurera pas sur la grille de la chaîne du groupe Canal+, selon une information des Jours. Le journal en ligne précise que cette annonce a été faite dimanche à la Société des journalistes (SDJ) par Serge Nedjar, patron d'iTélé, et Gérald-Brice Viret, directeur général des antennes du groupe.

"Compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés", ont-ils indiqué dans un texte adressé à la SDJ, l'animateur ne présentera pas l'émission d'information quotidienne sur iTélé.

Présomption d'innocence

Dès le 24 août, Serge Nedjar avait annoncé à la rédaction que Jean-Marc Morandini ne figurerait finalement pas sur la grille de la chaîne. Une information contredite le lendemain, précisent Les Jours, par un communiqué du groupe Canal+ qui confirmait l'arrivée de Jean-Marc Morandini sur iTélé, "dans le respect du principe de présomption d'innocence", à une date non déterminée "pour lui permettre de préparer sa défense".

Cette décision avait aussitôt provoqué une vive réaction de la Société des journalistes de la chaîne, qui avait publié un communiqué: "La SDJ ne peut accepter que l’image des journalistes de la chaîne soit associée à celle d’un homme qui produit, diffuse et joue dans une telle série estampillée de son nom".

Jean-Marc Morandini est au centre d'une autre affaire, accusé de "harcèlement sexuel" dans le cadre de l'enquête sur les castings controversés pour sa websérie Les Faucons, révélés par le magazine Les Inrockuptibles cet été.

Propositions sexuelles

L'enquête pour corruption de mineurs s'appuie sur deux plaintes déposées en juillet et septembre par deux jeunes hommes, qui étaient mineurs à l'époque des faits qu'ils dénoncent. Les accusations - anciennes - ont ressurgi après la diffusion de l'enquête des Inrocks, les 13 et 20 juillet derniers, poussant les deux jeunes majeurs à saisir la justice.

Dans la première plainte, un jeune homme âgé de 18 ans aujourd'hui affirme que ce dernier lui a fait des propositions sexuelles dans des échanges de SMS, en 2012 et 2013, selon une source proche de l'enquête.

Magali Rangin