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Alizée, jurée de Super Kids : "Les artistes sont là pour divertir, pas pour faire de la politique"

Alizée est jurée de l'émission "Super KIds"

Alizée est jurée de l'émission "Super KIds" - Aurélien Faidy - M6

Alors qu'elle a mis sa carrière de chanteuse entre parenthèses, Alizée revient sur le devant de la scène à la télévision en rejoignant le jury de Super Kids, un nouveau concours de talents pour enfants, diffusé sur M6 ce mercredi 6 avril. Une nouvelle expérience qu'elle évoque pour BFMTV.com.

L'ex enfant star passe de l'autre côté du miroir. Révélée au grand public dans l'émission Graines de star à l'âge de 15 ans, puis devenue star avec son tube Moi... Lolita, Alizée débarque aujourd'hui sur M6 dans l'émission Super Kids. Au sein d'un jury composé de Gérard Louvin, Philippe Candeloro et Liane Foly, la chanteuse aura pour mission de juger des enfants, âgés de 9 à 16 ans, aux talents hors du commun.

Pour BFMTV.com, l'ancienne gagnante de Danse avec les stars, qui a vendu plus de 5 millions d'albums à travers le monde, se confie sur son retour à la télévision, évoque sa passion pour la danse et livre au passage le regard qu'elle porte sur la nouvelle génération en France.

Comment vous a-t-on convaincu de rejoindre le jury de Super Kids?

Il existe beaucoup d’émissions où les artistes sont sollicités pour juger des gens. Je me suis toujours dit que je n’étais pas prête pour ça. Mais quand on m’a proposé Super Kids, le format était différent, cela concernait des enfants et je me sentais légitime car j’étais à la même place il y a 16 ans. J'ai beaucoup de doutes sur ce que je fais, ce que je suis, mais là, je ne pouvais pas me rater. Ces talents ont l’âge que j’avais quand j’ai commencé ou ont l’âge de ma fille, donc je peux juger des enfants. Et le nom des trois autres jurés, que je connaissais très bien, m’a donné encore plus envie d’y participer.

Le fait de juger des enfants justement vous a-t-il contraint à être plus indulgente?

Un peu. Je peux être plus indulgente par rapport au stress, mais pas par rapport à la discipline, car le stress peut vous amener à rater votre prestation. Après, il y a des choses que j’aime, d’autres moins et je le dis pendant l’émission. Si je ne suis pas touchée pas une prestation, je ne caresse pas dans le sens du poil parce que j'ai face à moi des enfants. Bien sûr, on pèse ses mots. Si on n’aime pas, on explique.

"Je serais mal à l'aise de juger des adultes"

Pourriez-vous faire la même chose dans un concours de talents avec des adultes?

A 31 ans, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre et de chemin à parcourir. Je n’ai pas envie de juger des gens qui auraient mon âge ou plus et qui chanteraient depuis plus longtemps que moi. Je serais mal à l’aise par rapport à ça. Je préfère le côté familial de Super Kids. Et j’adore les enfants.

Être mère d'une fille de 11 ans est-il un atout pour ce genre d'émission?

Oui, le côté maman m’a beaucoup aidé dans mes choix. Quand je vois par exemple une candidate faire de la danse classique, je pense à ma fille qui vient à peine de commencer les pointes dans cette discipline cette année, alors que cette danseuse, du même âge, est déjà prête pour l’Opéra. C’est assez incroyable...

Encourageriez-vous votre fille si elle voulait suivre vos traces dans un domaine artistique?

Totalement. C'est bien qu’un enfant soit passionné par quelque chose. Après? c’est toujours compliqué de faire de sa passion, son métier. Mais si une opportunité s’offre à elle un jour, comme je l’ai eue avec Graines de star qui m’a donné la chance de travailler avec Mylène Farmer, je l’aiderai et j'essayerai de l’aiguiller, quelle que soit la discipline choisie.
Jean Brice Lemal - M6
Jean Brice Lemal - M6 © Le jury et les animateurs de "Super Kids"

Avoir connu le succès très jeune est-il ce qui vous est arrivé de mieux?

Je ne regrette absolument pas. J’ai eu la chance de faire ce métier, de commencer jeune et je souhaite aux "Super Kids" que l’émission les propulse aussi loin que moi il y a 16 ans avec Graines de stars.

En évoquant l'émission lors de la présentation à la presse, vous affirmiez que celle-ci montrait le "bon côté de la France". Que vouliez-vous dire?

Quand on allume la télévision et les informations, il se passe toujours un million de choses horribles. Super Kids, c’est la nouvelle génération qui va grandir et qui, plus tard, sera la France. L'émission prouve qu'il y a aussi des belles choses et ça fait du bien après l’année qu’on a passé. Les gens s’inquiètent de savoir comment sera la France dans 10,15,20 ans. Quand on est maman, ça nous touche. On se demande le monde qu’on va laisser à nos enfants. Nous ne sommes pas éternels et ça me fait peur. A 20 ans, je n’étais pas du tout comme ça, mais plus on avance, plus j’ai peur pour ma fille et les enfants que j’aurai après. On parle beaucoup des jeunes qui traînent, qui tournent mal, des quartiers... Mais il n’y a pas que ça, c’est une minorité. Il y a aussi des jeunes qui tournent bien, qui ont une passion, qui travaillent bien et qui sont récompensés pour ça.

"L'envie de faire de la musique reviendra peut-être"

A l'instar d'autres artistes, auriez-vous justement envie de faire passer des messages plus politiques dans vos chansons?

Non. Pour l’actualité, les gens n'ont qu'à allumer les infos et lire la presse. On est là pour divertir, pas pour faire de la politique.

Vous avez mis votre carrière de chanteuse entre parenthèses. Est-ce un choix ?

Ce n’est pas un choix, c’est plutôt la vie qui fait que ça se passe comme ça. Après Danse avec les stars il y a deux ans, j’ai enchaîné les tournées, j’en suis à ma troisième. Grâce à ça, avec Grégoire (danseur de l'émission et compagnon d'Alizée, NDLR), on danse partout en France. Ca me prend beaucoup de temps et j’adore ça. Ca ne signifie pas que je dis au revoir à la musique et que je ne ferai plus jamais d’album, mais en tout cas, c’est mon état d'esprit du moment et ce que j’ai envie de faire. Comme ça fonctionne, je surfe sur la vague de la danse. Le chant, je pourrai en faire jusqu’à n'importe quel âge, contrairement à la danse, alors il vaut mieux en profiter maintenant!

Chanter ne vous manque jamais ?

Pas vraiment. Un album, ça demande beaucoup de temps, de contraintes, de concessions. Il faut se battre tout le temps. Et j'en ai fait six. Cette année, pour le spectacle Danse avec les stars, et selon le souhait de Chris Marquès, je chantais pour le final, comme Priscilla Betti et Olivier Dion. J'ai beaucoup aimé pouvoir mêler les deux. Mais un nouvel album, pas pour l’instant. J’ai envie d’autres choses, mais ça reviendra peut-être.